Il fait très chaud. Nous sommes à Santo Antao dans un canyon désertique. Quel paysage surprenant. Soudain une tache verte apparait. En se rapprochant nous distinguons des manguiers, des courges, des ignames et autres cultures vivrières. Nous entrons dans un « jardin tropical ». L’eau serpente en petits ruisseaux sur le sol. D’où vient-elle dans ce désert ? Nous apprécions la fraicheur de cet endroit. Sophie, qui nous accompagne ce jour-là, coupe une énorme feuille d’igname pour s’en faire une ombrelle. C’est très joli à voir. Elle en protège Inès qui est enceinte de 6 mois et souffre de la chaleur. Les manguiers sont couverts de fruits murs. Nous salivons mais les arbres sont sur de hauts talus abrupts et nous ne pouvons les atteindre. Boa, notre guide, escalade alors les talus, cueille les mangues comme il peut, avec un bâton, une pierre, puis nous les lance en contre bas. Nous nous mettons tous à jouer à attraper les mangues. C’est un moment délicieux. Quand nous repartons, nous sortons de cette oasis et retrouvons une sècheresse intense qui rend irréel ce que nous venons de vivre. Était-ce un mirage ? Non, l’ombrelle végétale et les mangues que nous y avons cueillies sont bien là !